En collaboration avec la Fédération du Transport, la CGEM vient d’organiser la première Escale Sectorielle de l’Entreprise sous le thème « la mobilité, vecteur de progrès et de compétitivité » traité en deux panels. Le premier consacré à la logistique, levier de la compétitivité et le deuxième aux réalités et perspectives du transport routier en commun des voyageurs.
Le nouveau ministre (PJD) de l’Equipement et du Transport, Aziz Rebbah, a été de la partie. Pour lui, le transport est un secteur qui a besoin d’une véritable mise à niveau, à commencer par la lutte contrel’économie de rente qui plonge le transport dans une anarchie constatée par tous.
Cette première ‘‘Escale’’ a enregistré des interventions pertinentes relatives au secteur de la logistique dont le développement de la compétitivité a fait l’objet d’un contrat programme entre le gouvernement et la CGEM et au système du transport routier en commun des voyageurs dont la réforme figure au programme du Ministère en charge des transports. Après une large discussion à laquelle ont participé les représentants des secteurs public et privé, les participants à cet événement ont adopté une palette de recommandations qualifiées d’urgentes pour garantir au secteur du transport et la logistique la compétitivité nécessaire.
En ce qui concerne d’abord la logistique, en tant que levier de la compétitivité des produits marocains destinés tant à la consommation interne qu’à l’exportation, les professionnels renouvellent leur appui total aux actions contenues dans le Contrat Programme 2010-2015 de développement de la compétitivité logistique du Maroc entre le Gouvernement et le secteur privé représenté par la CGEM signé, le 20 Avril 2010. Ils recommandent la mise en place, dans les meilleurs délais, de l’Agence Marocaine du Développement de la Logistique créée par la loi n° 59.09 et promulguée par le Dahir n° 1-11-89 du 29 rejeb 1432 ( 2 juillet 2011). Cette agence constitue l’organe de veille à la mise en œuvre des actions objet du Contrat Programme susvisé et le bras agissant devant permettre la concrétisation des engagements pris par les parties concernées. Ils invitent par la même occasion le le département tuteur de l’AMDL à organiser dès que possible, la première évaluation de la mise en application du Contrat précité.
En ce qui concerne le secteur du transport routier en commun des voyageurs, on s’accorde à dire que ce secteur devrait disposer des capacités requises pour répondre aux besoins de mobilité d’une grande partie des citoyens qui sont usagers de ce moyen, avec une grande valeur d’usage en termes de disponibilité, de fiabilité, de sécurité et de confort, au moindre coût économique.
Ombre et lumière… !
Les participants à cette escale enregistrent, avec satisfaction, la volonté du Ministère de l’Equipement et du Transport de mettre en œuvre le contenu du Préambule de la loi n° 16.99 du 13 mars 2000 ayant réformé le système du transport routier de marchandises, pour que les dispositions de cette loi qui retiennent le professionnalisme comme critère d’accès au marché, par l’introduction de normes qualitatives, en vue de l’exercice de la profession de transporteur routier de marchandises, soient étendues à l’activité de transport routier en commun de voyageurs.
Ils recommandent que le projet de réforme du système du transport routier en commun de voyageurs soit conforme aux dispositions de la Constitution qui institutionnalise l’économie du marché et écartent l’économie de rente et insistent, pour en garantir le succès, sur la nécessité d’associer les professionnels de ce secteur, à travers leurs représentants, à la conception de la réforme du système et sa mise en œuvre. Et ensuite sur la définition et la mise en œuvre de mesures préalables à la mise en application du nouveau système, mettant à profit l’expérience vécue lors de la réforme du système de transport routier de marchandises.
En conclusion, on peut dire que mener une opération mains propres dans un secteur où le statu quo fait l’affaire de tous et où toute volonté de changement ou de mise à niveau est vouée à l’échec, tellement les mauvaises habitudes y sont bien ancrées. Armé de ses propres convictions, Aziz Rebbah veut apparemment faire bouger les choses . Arrivera-t-il à réveiller ‘‘le chameau endormi’’ ou finira-t-il par le laisser plongé dans son sommeil ? Réponse dans les jours à venir.
En attendant, les participants à cette première Escale ont bien voulu y croire…très fortement !
H.Zaatit
source : La Nouvelle Tribune
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