● Les achats à l’étranger du blé ont enregistré un bond de 48% en 2011, avec la hausse des volumes importés, mais surtout à cause du renchérissement des prix à l’international
La sécheresse s’installe et le pays ne trouvera d’autre recours que de faire appel davantage à l’import. Ce qui augure d’une importante hausse des approvisionnements du Maroc à l’étranger au cours de la prochaine campagne de commercialisation qui débute le mois de juin. Mais, en attendant, l’import ne connaît aucun répit, même après une bonne production locale au cours de la campagne agricole précédente qui s’est soldée par une moisson de 84 millions de quintaux (Mqx). Il est d’ailleurs à noter que le gouvernement a décidé récemment de prolonger la suspension des Droits de douane d’importation applicable au blé tendre et au blé dur jusqu’au 30 avril 2012. Ainsi, depuis le début de la campagne de commercialisation 2011/2012, les importations de céréales ont atteint 36 Mqx constituées à 46% par le blé tendre, 35% par le maïs, 12% par le blé dur et 7% par l’orge.
Elles ont régressé de 10% par rapport à la même date de la campagne précédente, d’après l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL). Les principaux fournisseurs du Maroc en céréales sont principalement la France avec 40%, notamment pour ce qui concerne le blé tendre, l’Argentine (17%) et le Brésil (16%) dont l’essentiel du maïs provient de ces deux pays d’Amérique latine.
En 2011, les importations des céréales ont connu une importante hausse. En fait, d’après les statistiques de l’Office des Changes, les achats du blé à l’étranger se sont élevés à 3,77 millions de tonnes, en hausse de plus de 16%. Mais c’est surtout en valeur que la progression de ces approvisionnements a été plus marquée, puisqu’ils ont coûté une facture de près de 11 milliards de DH (10,94), enregistrant un bond de 48% par rapport à l’année précédente. Cette envolée en valeur par rapport au volume est due au renchérissement de cette céréale sur le marché international livré à de multiples aléas.
Le prix du blé a augmenté en une année de plus de 27%. Les achats du maïs ont également progressé en 2011 de 27%, soit un milliard de DH de plus par rapport à l’année précédente.
Le prix du blé a augmenté en une année de plus de 27%. Les achats du maïs ont également progressé en 2011 de 27%, soit un milliard de DH de plus par rapport à l’année précédente.
Ces importations serviront à combler l’écart entre la récolte nationale et les besoins du marché aussi bien en termes de quantité que qualité. Selon l’ONICL, la collecte des céréales par les opérateurs déclarés à ses services, a atteint à fin février dernier 22 Mqx, constituée à 99,2% par le blé tendre. Les commerçants-négociants et les coopératives ont réalisé 73% de la collecte de blé tendre.
Sur cette quantité, il a été utilisé par voie d’appels d’offres organisés par l’ONICL, près de 42% pour l’achat de blé tendre destiné à la fabrication des farines subventionnées.
Sur cette quantité, il a été utilisé par voie d’appels d’offres organisés par l’ONICL, près de 42% pour l’achat de blé tendre destiné à la fabrication des farines subventionnées.
Par conséquent, le stock de blé tendre, principale céréale consommée au Maroc, est passé à fin février à 14,3 Mqx, couvrant près de 4 mois des besoins de la minoterie industrielle. Jusqu’à fin février 2012, la production locale de blé tendre n’assure même pas la moitié des besoins de la minoterie industrielle.
La contribution de la production nationale du blé tendre est plus importante en ce qui concerne la fabrication des farines subventionnées par l’État (FNBT), puisqu’elle en assure 91%. Sachant que, précise l’ONICL, les farines subventionnées représentent 14% des fabrications de la minoterie industrielle, alors que les farines libres en constituent 56%.
S’agissant des semoules industrielles, elles sont fabriquées principalement à partir du blé dur (92%), alors que l’orge représente 8%.
La contribution de la production nationale du blé tendre est plus importante en ce qui concerne la fabrication des farines subventionnées par l’État (FNBT), puisqu’elle en assure 91%. Sachant que, précise l’ONICL, les farines subventionnées représentent 14% des fabrications de la minoterie industrielle, alors que les farines libres en constituent 56%.
S’agissant des semoules industrielles, elles sont fabriquées principalement à partir du blé dur (92%), alors que l’orge représente 8%.
Hausse des prix à l’international
Les prix alimentaires mondiaux ont de nouveau progressé en février pour le deuxième mois consécutif en raison notamment de la hausse des céréales due à une mauvaise météo, a annoncé l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
L’organisation souligne l’importance de la hausse du cours des céréales, notamment du blé, alors que selon ses nouvelles prévisions, publiées également jeudi dernier, la production mondiale de blé de 2012 sera proche du record de 2011, avec 690 millions de tonnes.
L’organisation souligne l’importance de la hausse du cours des céréales, notamment du blé, alors que selon ses nouvelles prévisions, publiées également jeudi dernier, la production mondiale de blé de 2012 sera proche du record de 2011, avec 690 millions de tonnes.
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