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samedi 8 décembre 2012

La gouvernance électronique ou l’e-gouvernance


1- Origine de la notion de gouvernance électronique
Au sens premier, gouvernance désigne la manière dont le pouvoir est exercé dans la gestion des ressources économiques et sociales d’un pays, en vue de son développement.

La gouvernance électronique est la manière de diriger et d’administrer propre à un gouvernement en ligne, permettant à celui-ci, grâce à l’utilisation d’Internet et des NTIC, d’améliorer les services publics, de développer la responsabilisation et la transparence dans les relations entre les citoyens et l’Administration, tout en favorisant le développement d’une société de l’information et le processus de démocratisation qui l’accompagne. L’e-gouvernance ou la gouvernance en ligne favorise donc une participation directe des citoyens dans le processus de décision gouvernemental et reflète leurs besoins réels et leur bien-être. Ainsi, l’e-gouvernance fait référence au rôle croissant que jouent les NTIC dans les modes de développement des sociétés humaines.
La notion de gouvernance électronique trouve son origine dans les efforts consentis par de nombreux pays pour moderniser leurs pouvoirs publics face à ce qu’ils perçoivent comme un mécontentement ou une désaffection des citoyens. Cette désaffection se manifeste diversement, mais est reflétée dans de nombreux pays par la chute des taux de participation aux élections et, en particulier, dans les démocraties « anglo-saxonnes, par le sentiment que les services publics sont insuffisants et médiocres. Une des conséquences possibles est « la sortie du système » des catégories les plus favorisées qui choisissent de s’adresser à des services privés en matière d’éducation et de soins de santé, ce qui a pour effet l’éclatement de consensus social sur la fourniture de ces services.
 2- Avantages de la gouvernance électronique
Bien que les gouvernements utilisent les technologies de l’information et des communications (« TIC ») depuis cinquante ans et que des technologies comme Internet ou le web soient l’un et l’autre des produits du travail d’instructions bénéficiant de fonds publics ou d’organisations gouvernementales, la notion de gouvernance électronique est plus récente. Au Royaume Uni, l’idée est apparue dans le cadre du travail de modernisation des pouvoirs publics entrepris par le gouvernement travailliste élu en 1997.
La notion de « modernisation » était intimement liée avec ce qu’on a parfois appelé le gouvernement « interconnecté » ou « holistique ». les bénéfices escomptés étaient doubles ; il s’agissait de reconstruire les pouvoirs publics dans l’intérêt des citoyens, plutôt que des producteurs, en s’intéressant moins au « ministères et aux « silos » et davantage aux personnes et à la « vie réelle ». Deuxièmement, beaucoup de gens reconnaissent que de nombreux problèmes de la société, de la criminalité à l’échec scolaire, résultent d’interactions multiples et que la seule manière de mieux les traiter consiste à mieux comprendre leur interdépendance. Et cela implique d’interconnecter les informations dont nous disposons - afin que, par exemple, si nous savons que beaucoup de petits délits sont commis par des enfants qui font l’école buissonnière, nous puissions identifier à un stade précoce ces élèves ou même le comportement qui les amène à sécher les cours et peut-être empêcher ainsi des actes de délinquance. Il faut pour cela avoir une vision intégrée des informations détenues sur les citoyens, une sorte de « gestion sociale des connaissances » qui était impossible avant la généralisation des TIC.
Un autre facteur militant en faveur du gouvernement électronique est la croyance que la généralisation des technologies numériques est essentielle pour la compétitivité nationale à l’avenir. Bien que l’on dispose que de peu de preuves à ce sujet, ce qui est surprenant, tous les gouvernements s’inquiètent d’une dégradation possible du niveau de vie national s’ils ne réussissent pas à amener leurs ressortissants à utiliser efficacement les nouvelles technologies et à acquérir les compétences réclamées de plus en plus par les employeurs. Il y a donc quatre raisons essentielles pour lesquelles la gouvernance électronique est importante et enflamme l’imagination de nombreux dirigeants. Elle favorise l’adoption de technologies numériques qui sont essentielles pour la compétitivité économique, elle permet au gouvernement de redéfinir son rôle et d’axer davantage son action sur la population, elle permet d’ « interconnecter » les informations et donc de gouverner avec plus d’efficacité et elle peut réduire les coûts sans compromettre pour autant la qualité des services publics. Tous ces avantages sont importants, mais ceux qui critiquent la gouvernance électronique disent à juste titre qu’elle demeure du côté de l’offre, que l’on ne comprend pas suffisamment les besoins du public dans ce domaine et qu’il existe un risque réel que de nombreux pays atteignent leurs objectifs en matière de services publics en ligne dans l’indifférence la plus totale de la population. Pour transformer la manière dont les citoyens vivent les services publics et la prise des décisions, la gouvernance électronique doit accorder une plus grande attention aux questions concernant la demande plutôt que l’offre.
3- Perspectives
Les premières initiatives de gouvernance électronique ont déjà amené un changement d’orientation ; on est passé de l’idée qu’il suffisait d’améliorer l’accès aux services en les mettant sur le web à l’idée plus complexe qu’il fallait transformer tout ce qui relevait des pouvoir publics. Evidemment, les TIC ne sont que des instruments de cette transformation, elles ne la créent pas et ce sont les normes sociales et politiques dans tous les secteurs qui décideront de l’avenir des systèmes de gouvernance électronique. Nous commençons maintenant à voir des institutions gouvernementales qui se transforment : promotion du travail en partenariat avec les citoyens, les entreprises et les organisations du secteur associatif ; décentralisation et améliorations des méthodes de travail ; services davantage personnalisés et « consommateurs de savoir » ; et parfois ouverture et transparence plus grande des mécanismes politiques. Toutes ces réformes sont loin d’être terminées mais beaucoup pourraient s’arrêter en chemin, à cause de l’inégalité d’accès aux technologies ou d’un contenu jugé aliénant ou paternaliste par les usagers. Il faut développer des systèmes bien plus complexes pour repérer et mesurer l’impact de la gouvernance électronique, afin de pouvoir juger de sa réussite en d’autres termes de la simple « disponibilité ». Et nous devons pouvoir évaluer son impact réel sur les citoyens, et pas seulement les progrès de production et de distribution des services publics. L’introduction des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) dans les institutions gouvernementales rapproche les citoyens de leur Etat, incitant les organismes officiels à plus de transparence et de responsabilité. La e-gouvernance concerne l’usage des technologies de l’information afin d’améliorer la qualité des services que les gouvernements rendent aux citoyens et aux entreprises. Elle permettra certainement de renforcer le lien entre pouvoirs publics et populations, générant ainsi une démocratie plus forte, plus responsable et plus participative.
- Sources d’Information
  • OAKLEY, Kate.- Qu’est-ce que l’e-gouvernance ? : http://www.coe.int
  • COMUNETTI, gérard.- Les nouvelles technologies de l’information au service de l’administration : http://www.gustra.com
  • L’UNESCO se penche sur l’e-gouvernance : www.neteconomie.com
  • e-gouvernancce : http://www.cirano.dc.ca

source: http://www.adadb.bj.refer.org
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