Les Technologies d’Information et de Communication (TIC) sont partout. Aujourd’hui, ce n’est un secret pour personne, que le progrès d’une nation est directement lié au degré d’usage des TIC dans aussi bien ses instances administratives que ses entreprises privées et publiques. Pour les entreprises, les TIC se situent au cœur des questions managériales tant sur le plan stratégique qu’organisationnel. Elles deviennent même une vraie arme de conquête des marchés locaux et mondiaux dans un contexte où la tendance à la globalisation a marqué de son empreinte tous les secteurs d’activité. Malgré cette évidence, force est de constater qu’il existe un paradoxe entre l’omniprésence des TIC en entreprise et sa reconnaissance comme levier de performance économique et de transformation des processus organisationnels.
Cette étude de terrain menée par le CESEM, centre de recherche de HEM, auprès de 299 entreprises marocaines, établit un diagnostic nuancé par secteur et taille d’entreprise, du degré d’intégration des systèmes d’information en leur sein et des transformations que les TIC engendrent en interne.
Récemment, le gouvernement a lancé une stratégie nationale pour la société de l'information et l'économie numérique baptisée « Maroc Numeric 2013 ». Elle vise à faire des TIC un vecteur de développement humain. Pour cela, quatre priorités ont été identifiées : rendre accessible aux citoyens l'Internet haut débit, rapprocher l'administration des besoins de l'usager à travers un ambitieux programme d'e-gouvernement, inciter à l'informatisation des PME-PMI et développer la filière locale des TIC, en favorisant l'émergence de pôles d'excellence.
Cette étude terrain cible en priorité et pas exclusivement des grandes et moyennes entreprises assez structurées pour bénéficier des gains de productivité que leur procurent des investissements en TIC. Elle met l’accent sur les entreprises par fonctions (Comptabilités, Ressources Humaines, Contrôle de Gestion, Gestion de Production, Achat, Logistique etc.) et par secteurs (Industrie, BTP, Activités Financières et Assurances, Télécom, etc.). Les objectifs de l’enquête sont triples :
1. Déterminer la place des TIC dans les entreprises marocaines et susciter une meilleure prise de conscience de leur importance stratégique et de leur impact sur l’organisation et le management.
2. Connaître et saisir les disparités en matière de TI entre les entreprises selon les secteurs d’activité.
3. Analyser la réalité d’usage des TI dans la vie des entreprises marocaines et apprécier les transformations qu’elles engendrent.
Présentation de l’échantillon
L’échantillon est constitué par une majorité de PME-PMI (70%) et une part non négligeable de Grandes Entreprises (30%). Les entreprises participant à l’enquête appartiennent pour l’essentiel au secteur industriel (35%). Ce chiffre est très proche de la part de l’industrie dans le PIB et correspond à la structure de l’activité économique des entreprises marocaines. Ce fait explique sans nul doute certains résultats obtenus dans cette étude. Les autres secteurs sont commerce et distribution (13%), transport (8%), et les derniers sont entre 4% et 7%.
Quelques chiffres clés
Quasiment toutes les entreprises (98%) de notre échantillon utilisent des ordinateurs et ce, quels que soient le secteur d’activité et la taille d’entreprise. Autre fait marquant, la majorité (96%) de notre échantillon dispose d’un SI. À l’encontre d’autres études qui considèrent que le taux de pénétration des TIC dans les entreprises marocaines reste très faible, nous avons défini très clairement, dans le cadre de cette enquête, le concept SI en nous appuyant sur la proposition de définition de Robert Reix (2000, p.75) dans son fameux ouvrage « Management des SI » qui reste LA référence sur le plan académique et professionnel francophone « Un système d’information est un ensemble organisé de ressources : matériel, logiciel, personnel, données, procédures….permettant d’acquérir, de traiter, stocker communiquer des informations (sous formes de données, textes, images, sons, ...) dans des organisations ».
L’approche de ce que c’est que un SI dans cette étude est loin d’être élitiste. Une entreprise dont les acteurs utilisent un ordinateur équipé d’un pack Office (ensemble d’applications bureautiques : word, excel, access, etc.) ou d’une application de type Sage capable de gérer la comptabilité et les relations avec les clients et fournisseur est une entreprise qui a son propre SI informatisé. Ce qui explique le taux de pénétration de 96% de notre échantillon. L’étude a aussi montré qu’abstraction faite de la taille et du secteur des entreprises interrogées, un pourcentage considérable de ces dernières (74%) compte investir dans les TIC à court terme et ce, principalement pour, disent-ils, « moderniser les processus » et « améliorer la flexibilité » en leur sein. Quant à l’usage des TIC, l’étude a inscrit un usage particulièrement élevé des ERP (63%). La messagerie électronique (48%), les outils collaboratifs de type Intranet (40%) et le CRM (37%) suivent loin derrière. Cependant, un ERP est rarement déployé dans sa totalité. Les entreprises de notre échantillon ont opté principalement pour les modules de support. Nous trouvons ainsi dans le trio de tête, les modules de comptabilité (75%), de contrôle de gestion (65%) et de gestion commerciale (55%). Les modules financiers sont les plus fréquemment déployés.
Paradoxalement, là où on attendait une forte présence des sites Internet, seulement 70% des entreprises ont un site internet. 30% n’en disposent pas. L’analyse sectorielle nous montre que les activités de service telles que télécommunication, informatique, activités financière et assurance sont les mieux équipées en site Internet. Si presque trois quarts des entreprises déclarent avoir un site Internet, ce dernier demeure, pour une large majorité d’entre elles et sans effet de taille, un site de présentation de l’entreprise, de son activité, de ses produits et de ses services. C’est ce que l’on appelle couramment des sites vitrines.
In fine, cette étude nous a permis de donner une photographie et un état des lieux sur la place qu’occupent les systèmes d’information au sein des entreprises marocaines en prenant en considération leur taille et leur secteur d’activité.
Certes la mise à niveau au Maroc a débuté tardivement mais ce qu’on a pu comprendre des déclaratifs des répondants, surtout des PME-PMI dans le secteur formel, c’est qu’ils ont pris conscience du fait que pour faire face à l’ouverture des marchés, pour avoir plus de transparence et enfin pour instaurer la confiance des partenaires et des donneurs d’ordre, la mise en place d’un système d’information fiable devient plus que nécessaire.
Cette étude de terrain menée par le CESEM, centre de recherche de HEM, auprès de 299 entreprises marocaines, établit un diagnostic nuancé par secteur et taille d’entreprise, du degré d’intégration des systèmes d’information en leur sein et des transformations que les TIC engendrent en interne.
Récemment, le gouvernement a lancé une stratégie nationale pour la société de l'information et l'économie numérique baptisée « Maroc Numeric 2013 ». Elle vise à faire des TIC un vecteur de développement humain. Pour cela, quatre priorités ont été identifiées : rendre accessible aux citoyens l'Internet haut débit, rapprocher l'administration des besoins de l'usager à travers un ambitieux programme d'e-gouvernement, inciter à l'informatisation des PME-PMI et développer la filière locale des TIC, en favorisant l'émergence de pôles d'excellence.
Cette étude terrain cible en priorité et pas exclusivement des grandes et moyennes entreprises assez structurées pour bénéficier des gains de productivité que leur procurent des investissements en TIC. Elle met l’accent sur les entreprises par fonctions (Comptabilités, Ressources Humaines, Contrôle de Gestion, Gestion de Production, Achat, Logistique etc.) et par secteurs (Industrie, BTP, Activités Financières et Assurances, Télécom, etc.). Les objectifs de l’enquête sont triples :
1. Déterminer la place des TIC dans les entreprises marocaines et susciter une meilleure prise de conscience de leur importance stratégique et de leur impact sur l’organisation et le management.
2. Connaître et saisir les disparités en matière de TI entre les entreprises selon les secteurs d’activité.
3. Analyser la réalité d’usage des TI dans la vie des entreprises marocaines et apprécier les transformations qu’elles engendrent.
Présentation de l’échantillon
L’échantillon est constitué par une majorité de PME-PMI (70%) et une part non négligeable de Grandes Entreprises (30%). Les entreprises participant à l’enquête appartiennent pour l’essentiel au secteur industriel (35%). Ce chiffre est très proche de la part de l’industrie dans le PIB et correspond à la structure de l’activité économique des entreprises marocaines. Ce fait explique sans nul doute certains résultats obtenus dans cette étude. Les autres secteurs sont commerce et distribution (13%), transport (8%), et les derniers sont entre 4% et 7%.
Quelques chiffres clés
Quasiment toutes les entreprises (98%) de notre échantillon utilisent des ordinateurs et ce, quels que soient le secteur d’activité et la taille d’entreprise. Autre fait marquant, la majorité (96%) de notre échantillon dispose d’un SI. À l’encontre d’autres études qui considèrent que le taux de pénétration des TIC dans les entreprises marocaines reste très faible, nous avons défini très clairement, dans le cadre de cette enquête, le concept SI en nous appuyant sur la proposition de définition de Robert Reix (2000, p.75) dans son fameux ouvrage « Management des SI » qui reste LA référence sur le plan académique et professionnel francophone « Un système d’information est un ensemble organisé de ressources : matériel, logiciel, personnel, données, procédures….permettant d’acquérir, de traiter, stocker communiquer des informations (sous formes de données, textes, images, sons, ...) dans des organisations ».
L’approche de ce que c’est que un SI dans cette étude est loin d’être élitiste. Une entreprise dont les acteurs utilisent un ordinateur équipé d’un pack Office (ensemble d’applications bureautiques : word, excel, access, etc.) ou d’une application de type Sage capable de gérer la comptabilité et les relations avec les clients et fournisseur est une entreprise qui a son propre SI informatisé. Ce qui explique le taux de pénétration de 96% de notre échantillon. L’étude a aussi montré qu’abstraction faite de la taille et du secteur des entreprises interrogées, un pourcentage considérable de ces dernières (74%) compte investir dans les TIC à court terme et ce, principalement pour, disent-ils, « moderniser les processus » et « améliorer la flexibilité » en leur sein. Quant à l’usage des TIC, l’étude a inscrit un usage particulièrement élevé des ERP (63%). La messagerie électronique (48%), les outils collaboratifs de type Intranet (40%) et le CRM (37%) suivent loin derrière. Cependant, un ERP est rarement déployé dans sa totalité. Les entreprises de notre échantillon ont opté principalement pour les modules de support. Nous trouvons ainsi dans le trio de tête, les modules de comptabilité (75%), de contrôle de gestion (65%) et de gestion commerciale (55%). Les modules financiers sont les plus fréquemment déployés.
Paradoxalement, là où on attendait une forte présence des sites Internet, seulement 70% des entreprises ont un site internet. 30% n’en disposent pas. L’analyse sectorielle nous montre que les activités de service telles que télécommunication, informatique, activités financière et assurance sont les mieux équipées en site Internet. Si presque trois quarts des entreprises déclarent avoir un site Internet, ce dernier demeure, pour une large majorité d’entre elles et sans effet de taille, un site de présentation de l’entreprise, de son activité, de ses produits et de ses services. C’est ce que l’on appelle couramment des sites vitrines.
In fine, cette étude nous a permis de donner une photographie et un état des lieux sur la place qu’occupent les systèmes d’information au sein des entreprises marocaines en prenant en considération leur taille et leur secteur d’activité.
Certes la mise à niveau au Maroc a débuté tardivement mais ce qu’on a pu comprendre des déclaratifs des répondants, surtout des PME-PMI dans le secteur formel, c’est qu’ils ont pris conscience du fait que pour faire face à l’ouverture des marchés, pour avoir plus de transparence et enfin pour instaurer la confiance des partenaires et des donneurs d’ordre, la mise en place d’un système d’information fiable devient plus que nécessaire.
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source: http://www.marocecho.com
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