Selon l’OCDE et l’OMC, le poids des services ne cesse de progresser dans les échanges mondiaux.Selon le directeur général de l’OMC Pascal Lamy, les produits seraient désormais «made in the world».
L’OCDE et l’OMC ont publié mercredi de nouvelles statistiques qui prennent mieux en compte la réalité de la mondialisation dans le commerce international, révélant notamment un poids plus important des services.
Selon ces nouvelles données, les services, qui représentent un peu plus de 20% du commerce mondial dans les calculs traditionnels, ont en fait un poids deux fois plus important, expliquent l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans un communiqué.
Selon ces nouvelles données, les services, qui représentent un peu plus de 20% du commerce mondial dans les calculs traditionnels, ont en fait un poids deux fois plus important, expliquent l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans un communiqué.
Cette initiative conjointe sur les échanges en valeur ajoutée «rompt avec les statistiques commerciales classiques qui mesurent les flux bruts de biens et de services à chaque franchissement de frontière», affirment-elles.
«Elle cherche plutôt à analyser la valeur ajoutée par les pays dans la production des biens ou services exportés et offre ainsi une vision plus complète des relations commerciales entre les nations», estiment ces institutions.
«Un bien produit dans l’UE et exporté aux États-Unis inclut des composants de Chine et du Japon, utilisant des matières premières et des services en provenance d’Australie, de Russie ou d’Inde», a lancé le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, lors d’une conférence de presse à Paris.
«Un bien produit dans l’UE et exporté aux États-Unis inclut des composants de Chine et du Japon, utilisant des matières premières et des services en provenance d’Australie, de Russie ou d’Inde», a lancé le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, lors d’une conférence de presse à Paris.
Ainsi, selon l’expression du directeur général de l’OMC Pascal Lamy, les produits seraient désormais «made in the world», ou «fabriqués dans le monde», et non plus «made in France, «made in Italy» ou «made in China».
Parmi les principaux enseignements tirés de cette première étude, qui sera approfondie dans les prochains mois, on constate que «l’excédent commercial bilatéral de la Chine avec les États-Unis est inférieur de 25% lorsqu’il est calculé en valeur ajoutée». Cet écart s’explique par le fait que les produits exportés par la Chine aux États-Unis intègrent en réalité une grande part de services et biens intermédiaires américains.
Parmi les principaux enseignements tirés de cette première étude, qui sera approfondie dans les prochains mois, on constate que «l’excédent commercial bilatéral de la Chine avec les États-Unis est inférieur de 25% lorsqu’il est calculé en valeur ajoutée». Cet écart s’explique par le fait que les produits exportés par la Chine aux États-Unis intègrent en réalité une grande part de services et biens intermédiaires américains.
Valeur ajoutée
Autre constat de cette étude de l’OCDE et de l’OMC en valeur ajoutée, les États-Unis prennent la place de l’Allemagne comme premier partenaire commercial de la France. Cette dernière «exporte des biens et services intermédiaires vers l’Allemagne et les autres économies européennes, mais une partie de la valeur ajoutée ainsi exportée se dirige vers des marchés tiers, notamment les États unis», une fois les biens européens exportés vers les États-Unis, expliquent les auteurs de l’étude.
Du coup, le déficit commercial de la France vis-à-vis des États-Unis est moindre lorsqu’on le calcule en valeur ajoutée.
En outre, les exportations de services, qui sont déjà un point fort de l’économie française, sortent encore renforcées par cette nouvelle approche : 55% de la valeur ajoutée des exportations brutes totales viennent des services.
Du coup, le déficit commercial de la France vis-à-vis des États-Unis est moindre lorsqu’on le calcule en valeur ajoutée.
En outre, les exportations de services, qui sont déjà un point fort de l’économie française, sortent encore renforcées par cette nouvelle approche : 55% de la valeur ajoutée des exportations brutes totales viennent des services.
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