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mardi 3 avril 2012

Le management à la marocaine ? mais de quoi parle t’on ?


De toute l’histoire de l’humanité il a toujours existé des gens qui font l’histoire et d’autres qui la subissent !! des gens qui sont les locomotives et d’autres qui sont les wagons ! des leaders et des suiveurs ! ceci est mon point d’entrée pour aborder un sujet qui n’est point éloigné de cette vision du monde qui stipule la nécéssité d’avoir une élite dirigeante capable de donner une vision claire et bien orientée à tout groupe de personnes.
Je parle de cette classe de personnes qui est supposée représenter la matière grise d’un état, qui doit manager et coacher des équipes, qui est supposée donner les lignes directrices dans tous les domaines, ces hommes et femmes charismatiques sachant exprimer leur vision dans des termes fédérateurs et mobilisateurs. Parmi les différentes factions de cette élite, je veux parler de celle des cadres, qui d’ailleurs qu’ils viennent du monde de l’entreprise ou qu’ils soient des produits étatiques ont le vent en poupe avec des gouvernement des technocrates qui se forment partout et qui sont de plus en plus recherchés dans un monde qui se mondialise ! c’est la performance qui prime !
Mais qu’en est t’il vraiment du cadre marocain ? serait-t-il conscient du rôle qu’il joue ? lui donne t’on assez de pouvoir afin qu’il puisse donner libre expression a son talent ? le récompense t’on comme il faut dans un monde supposé être fondé sur la méritocratie et la culture du résultat ? eh bien, il semblerait que la réponse soit clairement NON ! même si cela peut me donner de la peine à l’écrire et vous peut être à le lire il faudrait voir les choses en face dans un monde de l’entreprise marocain calqué administrativement sur l’exemple français mais à une différence prés qui fait défaut à l’environnement marocain : la culture du travail !!!
Si il est vrai de dire que les marocains sont très loins d’être bêtes et qu’il ont prouvé à maintes reprises leur ingéniosité lorsqu’ils s’impliquent, je dirais que le grand drame de ce pays réside dans des postes attribués à des personnes qui n’ont aucun talent ! le genre de personnes qui s’est retrouvé dans cette position par magouille, par hasard, ou par complaisance qu’on appelle gentillement le piston ! le genre d’individus qui inhibent toutes vos idées et qui vous imposent de travailler à leur cadence qui s’apparentrait davantage à trainer les pieds qu’à de la dynamique agressive d’entreprise ! je parle d’un pays ou la culture du travail manque cruellement, cette culture ne peut naitre qu’en présence d’une conscience professionnelle ! beaucoup de cadres au maroc ne cherchent pas à s’épanouir à travers leur travail, ils se contentent de ne pas dépasser les lignes rouges que leur a fixé leur boss ! parceque le boss c’est presque dieu ! le boss c’est ce bonhomme qui ne prononce que des phrases sages, qui se permet de faire le contraire de ce qu’il vous dit de faire, c’est celui a qui il faut faire hommage même quand il nous raconte des conneries ! je trouve ca marrant tout de meme que la pensée dictatoriale ne se voit pas uniquement dans le monde politique mais elle se répércute aussi sur la vie en entreprise ou toute organisation ou il y’a un semblant d’hiérarchie allant des plus hautes sphéres du pouvoir a la plus petite association de quartier !! les meilleurs managers du monde et ceci est aussi valable pour la politique sont ceux qui sont capables de s’entourer de gens qui leur disent NON ! et ce non là contrairement au premier est le bon !
Pour la premiére partie, ceux qui sont arrivés par magouille je ne leur en veut pas mais je les pleins. J’ai pitié des gens qui vivent avec la peur au ventre de se faire prendre un jour et de passer pour le dernier des torchons de l’humanité, je me demande ce qu’ils se disent en se réveillant le matin et en se regardant dans leur glace ? je me pose des questions sur l’estime qu’ils peuvent avoir d’eux-mêmes lorsqu’ils voient les autres suer pour gagner honorablement leur pain et que la bonne volonté divine les aide à y parvenir malgré les obstacles. Bref, il ne méritent pas qu’on se lamente davantage sur un sort qui est dèjà assez cruel pour eux, ils ne connaitront jamais le sens du mot épanouissement, ce sont ceux que j’appellerais les frustrés !!
Le second groupes des chanceux ! car il ne faut pas nier la réalité que la fonction Rh est très subjective et que des fois des nigots se permettent de prendre des gens qui leur ressemblent sans cresuer plus profondément pour voir ce que la personne vaut réellement, ils recrutent en gros une image qui leur semble plaisante ! sans vouloir me plaindre personnellement, mais je n’ai jamais eu le souvenir d’un chargé de recrutement ou un DRH qui a pris la peine de se renseigner sur les aspects techniques de la fonction que j’allais occuper et me poser des questions dessus pour mieux connaître la valeur ajoutée que je peux représenter pour sa boite ! il se contentent de poser leurs questions rébarbatives et simplistes croyant que ca leur suffira a trancher ! comment pourrait t’on reconnaître la compétence si on ne l’a pas soi meme ?!!! ces bonhommes chanceux qui ont échappé des trous du supposé tamis du recrutement seront démasqués un jour ou l’autre ! et dans une organisation qui fonctionne a peu prés correctement on comprendra qu’on ne peut pas donner une position d’attaquant stratégique a quelqu’un qui est par défaut un défenseur ! ce sont des spectateurs qui se sont retrouvés sur le terrain et qui doivent faire semblant de courrir comme tout le monde même s’il ont pas le balon entre les pieds ! cette classe c’est celle des acteurs ! et comme toute star du showbizz ils connaitront un jour ce qu’on appelle la célébriéveté, ils brilleront quelques temps puis disparaiteront !
La troisiéme couche, celle de la complaisance, aura un jour son piston mais dans le derriére pour aller checher leur chance ailleurs ! je me rappelle dans ce sens d’une histoire marrante d’une jeune femme qui avait la grace des elephants d’une grande boite qui a fait une connerie de travail qui leur a couté plus de 1.200.000 DH et de l’un des patrons qui lui disait qu’est ce que tu as fait ma fille ? mais rien que ne sois pas triste comme ca tu pourras t’entrainer pour la prochaine fois ! je me demande si c’était une fille du peuple ce que le bonhomme aurait dit, ca serait probablement une phrase du genre, tu payeras cette perte jusqu’au dernier centime et si le plus bas de l’échelle dans notre groupe est l’échelon 0 nous créerons spécialement l’échelon -1 pour toi ! et en plus tu auras le privilége de passer la serpillére dans les 300 bureaux de l’entreprise chaque matin a 6H00 !
Enfin, j’oublie plusieurs personnages de cette étrange scéne de théatre qu’est l’entreprise marocaine avec ses éléphants quaincagénraires complétement dépssés par les mutations du monde, et dont l’évolution mentale est plus que schlérozée, a ces taupes aveugles cachées parmi les collégues qui attendent l’occasion d’aller vendre les autres à la hiérachie (la culture du mqadem) ! a ces personnes qui n’ont pas l’humilité de dire je me suis planté d’approche, je pense qu’on devrait écouter les autres et procéder autrement.
J’éspére que ces milliers de personnes qui se reconnaitront dans ce discours ouvreront de toutes leurs forces pour changer les choses, car au lieu de changer d’environnement (changer de boite) il faut changer l’environnement (changer la mentalité) car c’est dans la majorité des cas le meme constat malheureux que vous trouverez ! je crois a un management ou les patrons font bouger leurs équipes par adhésion car ils sont convaincus et non par contrainte hiérachique ! ne vous dites pas que vous etes fous, dites vous que vous faites partie de la vraie élite, celle qui devrait prendre un jour les reines, enfin, ceux qui devraient un jour devenir les vrais cadres ! vivement la révolution générationnelle !
Yassine EL Bouchikhi               http://blog.aufaitmaroc.com 
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